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GLOBAL HUMANITY AND LEADERSHIP FOUNDATION, GHL-F

Leadership and Humanitarian Training for Leaders

Sujet : Le Leadership dans le Travail Collaboratif en milieu professionnel

0. Introduction

Le travail collaboratif désigne ce qui est fait en groupe et par collaboration. Les participants au travail peuvent avoir différents noms à savoir : étudiants, travailleurs, chercheurs, analystes etc. ce qui compte, c’est leur détermination à présenter un travail commun fini. Nombreuses définitions ont été données par différents auteurs qui par surprise vont dans un sens à savoir : réaliser un projet commun. Il existe des conditions d’usage, de réussite et des risques à prendre en compte pour mieux réussir. Nous tacherons de présenter ces éléments en quelques lignes en commençant par l’origine du mot Travail collaboratif. Une conclusion sera faite en fin de notre développement.

Section 1. NOTION DE TRAVAIL COLLABORATIF

§1. Historique

L'expression « travail collaboratif » aurait été introduite par Yochai Benkler, professeur de droit à l’université Yale, dans un essai intitulé Coase's Penguin écrit pour « ceux qui étudient les organisations et font la politique de la propriété intellectuelle » afin de mettre en lumière la propriété intellectuelle avec ce nouveau modèle de production. Dans les années 1990, des premiers outils de travail collaboratifs ont été mis à disposition de tous avec par exemple les « yahoo group » (si on ne tient pas compte des BBS de la fin des années 1970).

§2. Définitions

Il existe plusieurs définitions du travail collaboratif selon qu’il est pris au sens pratique ou théorique en Français ou en Anglais. Cependant, Il ne faut pas confondre « travail collaboratif » et « travail coopératif » qui lui est une coopération entre plusieurs personnes qui interagissent dans un but commun mais se partagent les tâches ([1]).

  • La collaboration en niveau horizontal

En Anglais, le travail collaboratif va du mot « Peer production » qui désigne un travail qui n'est plus fondé sur l'organisation hiérarchisée traditionnelle, et plus spécifiquement un nouveau mode de travail (éventuellement intégré dans un modèle économique de production) où collaborent de nombreuses personnes grâce aux technologies de l'information et de la communication. Ici les étudiants ou travailleurs travaillent comme des pairs, c’est-à-dire comme des égaux ou il n’y a pas de supérieur qui est censée coter ou prendre la dernière décision. Ils s’enrichissent mutuellement comme des collègues en toute liberté de collaboration.

  • La collaboration en niveau des personnes

Partant de la collaboration, on sous-entend un certain nombre de personnes comme personne ne peut collaborer avec soi-même. Ici, le travail est souvent naturellement collectif et collaboratif, c'est-à-dire qu'il fait interagir plusieurs acteurs pour la réalisation de tâches qui visent à atteindre un but commun. Par exemple, la rédaction d’un projet ou chacun doit apporter son expertise en vue constituer un travail fini incluant les différentes réflexions.

  • La collaboration en vue d’une œuvre commune finie

Le petit Robert, 1995 désigne le travail collaboratif comme : « un travail en commun ; un travail entre plusieurs personnes qui génère la création d'une œuvre commune ».

Brigitte Cord le désigne comme d’une part, la coopération entre les membres d’une équipe et, d’autre part, la réalisation d'un produit fini. Elle souligne que l’Internet apparaît alors comme l’outil " adéquat " pour mettre en œuvre des pédagogies "collaboratives" ([2]). C’est ainsi que des fonctionnalités de communication et de consultation sont utilisées dans le travail collaboratif pour la partie coopérative. Les possibilités qu’offre Internet en termes de création permettent la réalisation et la publication d’objets communs, le plus souvent des sites : les deux moments du travail collaboratif sont servis par le même outil. Brigitte distingue la communication et le travail collaboratif qui se situe en termes d’objectifs. Pour elle communiquer est une fin en soi et ne donne pas forcément lieu à des réalisations visibles par tous alors que, dans un projet collaboratif, le but est de créer quelque chose en groupe et notamment en communiquant. La communication est alors un moyen et non pas une fin en soi.

Section 2. USAGE ET MODALITES D’EXECUTION

§1. Usage et outils

Avec la mondialisation et le progrès technologique, le travail collaboratif est l'une des dimensions importantes de l'apprentissage collaboratif, qui est par exemple encouragé dans certaines formes d'apprentissage en ligne. Les étudiants échangent les données, les points de vue, les documents, les commentaires et autres idées utiles à la réussite de l’apprentissage.

Il est de plus facilite par l'informatique, l'Internet, les moteurs de recherche et les outils de traduction en ligne et autres applications. Il y a autant d’exemple d'outils et de réseaux collaboratifs permettant le partage des partage de données (images, photos, vidéo, textes), d'autres supportant des projets complexes, de grandes envergure associant un grand nombre de contributeurs. Nous pouvons citer à titre d’exemple : GNU/Linux, Wikipédia, Wikinews, Wikiversité...

Signalons aussi que ces outils apportent des fonctions de communication variées ([1]) :

  • Gestion de la version des documents,
  • Agenda personnel et de groupe,
  • Forum, Foire aux questions,
  • Messagerie, Contacts, Annuaire des utilisateurs…

§2. Modalités d’exécution

Pour être efficace, le travail collaboratif se fait au début et à la fin sans division fixe des tâches. Il associe trois modalités d'organisation :

    1. Il propose à tous et chacun, dans le projet, de s'inscrire dans un principe d'amélioration continue de chaque tâche et de l'ensemble du travail à exécuter,
    2. Il organise le travail en séquences de tâches parallèles (permettant un travail plus asynchrone),
    3. Il fournit aux acteurs de chacune des tâches une information utile et facilement exploitable sur les autres tâches parallèles et sur l'environnement de la réalisation.

§3. Domaines d’exécution

En dehors du fait qu’il est une source de créativité et un outil d'amélioration continue permettant maintenant de s'affranchir de la distance géographique qui sépare les acteurs coopérant entre eux, dans le monde économique, le travail collaboratif, selon les objectifs recherchés, émerge principalement dans cinq grands domaines :

  • Les environnements bureautiques afin de mieux partager l’information créée et stockée sur les postes de travail ;
  • La gestion documentaire qui vise à harmoniser la gestion des différentes versions de documents (classification, indexation, etc.) ;
  • La gestion de projet, le plus souvent liée à un événement ayant un début et une fin, et permettant de conduire au mieux celui-ci ;
  • La gestion des connaissances pour capitaliser sur les savoirs, notamment dans les organisations pour lesquelles l’innovation est clé ;
  • La gestion des relations sociales pour valoriser les relations entre collaborateurs mais aussi avec l’externe et l’écosystème des entreprises.

[1] ) Serge Vial, Gilles Ruchon (formation académique BTS MUC-NRC, ovidentiapresIC.zip)

Section 3. RISQUES, INCONVENIENTS ET FACTEURS  DE REUSSITE

§1.  Risques et inconvénients

Le travail collaboratif est expose à des risques et inconvénients qui peuvent être des éléments retardateurs de l’atteint de l’objectif.

  • Abandon par certains participants au travail ;
  • Manque d’outils en temps réel ;
  • Découragement des participants suite à certains impératifs et la démotivation ;
  • Contradictions permanentes et manque de vision commune ;
  • Absence d’une règle de conduite et partage des valeurs communes ;

§2.  Facteurs et conditions de réussite

Le travail collaboratif réussit grâce à plusieurs facteurs dont nous citerons certains.

  1. Les interactions entre individus propres au travail collaboratif doivent favoriser la coopération, la productivité et l'innovation;
  2. Anne-Laure Fayard et John Weeks, de Harvard, ont mis en évidence trois facteurs : la proximité, l'intimité et la permissivité ([1]) ;
  3. La coopération : qui repose principalement sur une valeur, celle du partage. D’où les conditions suivantes sont requises :
    -     des valeurs pour créer des liens et la confiance,
  • un projet pour atteindre des objectifs communs,
  • des connaissances pour améliorer les décisions,
  • des ressources pour consolider les engagements,
  • des outils pour coordonner les activités.

CONCLUSION

Le travail collaboratif reste un des moyens utile au partage des connaissances dans l’accomplissement d’une tâche. Il demande que les participants au travail aient la même vision et des outils nécessaires en vue de travailler en temps réel. Toute démotivation et risque de laisser la tâche en plein parcours exige que les participants aient des mécanismes de coopération pour se rassurer que la coopération, les ressources et une analyse à l’avance pour  s’encourager mutuellement. Le forum mis en ligne permet de savoir où se trouvent les difficultés pour l’un ou l’autre et dans la bionne volonté relever le dis à temps pour ne pas retarder le travail.


[1] ) Anne-Laure Fayard et John Weeks, "Who moved my cube? [archive]", Harvard Business Review, July 2011

 

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